JOURNAL
20/12/23 Introduction, matière sonore
Le texte qui suit est une analyse musicologique de l'introduction d'un projet de longue haleine, qui consiste en une écriture orchestrale inspirée et mêlée d'une lecture d'extraits d'une œuvre de l'écrivain français Jean Giono. Il a été rédigé en tant que note d'intention pour l'ensemble du projet, cette Introduction ("Le bétail humain") étant supposée en fonder l'essentiel des choix esthétiques/
LE GRAND TROUPEAU
COMMENTAIRE SUR L’INTRODUCTION ET SA MATIÈRE SONORE
pour comprendre les intentions de l’ensemble de l’œuvre
Introduction (Le bétail humain), version instrumentale
Christophe Alzetto, 2023
Librement inspiré de l'œuvre de Jean Giono Le Grand Troupeau, ed. Gallimard
L’introduction instrumentale pose immédiatement les choses : il est question d’émergence. Il est simultanément question de quelque chose de sourd, qui couve, qui pulse lentement, qui cherche à éclore, mais toujours ramené à la pesanteur de la terre ; et il est question d’air, d’une immense quantité d’air, ciel et atmosphère, qui gonfle, qui affleure, qui souffle, qui lamine lancinement la terre, pourtant, comme dans l’indifférence. Et dans ce rapport fondamental, aux ajours de cet antagonisme entre le ciel et terre, deux indomptables aux heurts forcément gigantesques et forcément inutiles, c’est la lumière, interstitielle, qui veut poindre. C’est ce que tente la première clarinette, après de dérisoires élans, dans une éclaircie douce mais épuisée, avant de renoncer.
L’enregistrement des instruments, très organique grâce à des micros placés au plus près du matériau de l’instrument, favorise donc ce sentiment qu’un immense volume d’air surplombe la terre. Les hanches vibrent ostensiblement au bord des lèvres et la colophane poudre l’air. La contrebasse alourdit, écrase, et fonde un tellurisme lointain mais inexorable, éraillé, malmené, mais indépassable. Ce travail sur la matière sonore, en plus d’une harmonie classique, donne à sentir l’intime et l’obscène organique des éléments, les souffles et les frottements conférant au déploiement orchestral une concrétude particulière. Cette dimension tactile et hyperscopique favorise une conscience contemplative de l’organicité viscérale aux deux sens du terme, de la fragilité et de l’impermanence, en gonfle l’importance des éléments, de la matière et du temps qui définissent le geste au-delà des volontés.
La première exposition est déjà lasse, épuisée de la puissance, du souffle lent et lourd du réel. Elle est déjà dans la lucidité de sa destination. La deuxième phrase se module dans l’acidité, l’acerbe, une noirceur, une conscience de la monstruosité. La troisième phrase est celle où la clarinette veut atteindre la lumière. Mais le relâchement, l’état fragilisant de consolation permis par un peu de cette grâce, la font doucement retomber dans l’air, sans résistance, jusqu’à la nouvelle poche de vide et d’inquiétude. Lorsque les flûtes, encore un instant libérées de la réalité terrestre, se font pessimistes, elles annoncent une lecture sans concession du monde. L’état de suspension qui s’en suit, où la basse continue confirme l’inexorabilité de la nature, terrestre ou humaine, prépare l’arrivée de la narratrice.
Si quelques phrases s’annoncent dès le début comme des éléments discursifs, narratifs, c’est avant tout sous forme de nuage de son qu’est pensée toute la proposition orchestrale à venir : l’inexorable et le pulsionnel se signifient dans l’impression de rotation des matières sonores. Les nuages de cordes frottées font émerger grincements et harmoniques, effets de rebonds, pour évoquer que ce qu’il advient nous échappe, ou l’engourdissement des esprits. Les cors, les cuivres éclatent trop vite en bulles ampoulées et molles, comme pour s’affranchir de l’inutilité de l’épique, et nous ramener aux soubresauts premiers qui fondent les mouvements animaux et humains à l’obéissance aveugle. Et puis, les éclosions, les cycles, les tressautements, les tressaillements des matériaux instrumentaux définissent une esthétique de l’aube et du crépuscule, l’un dans l’autre, éternellement, comme un paradigme de l’humanité.
Les métallophones, qu’ils soient frottés-glissés ou percutés, toujours finement, amènent un peu de la dureté de leur matière à l’ensemble, artificiel et brutal au lointain, en contrepoint du boisé et de l’aérien. Ils sont en outre l’outillage, du soc à la baïonnette, dont l’usage est aussi justification et finalité, fantasme, réflexe, moyen rhétorique d’accepter que l’homme abîme, use, perce et tranche.
Lorsque Christine Bretonnier-Andreani introduit son propos, l’effet de basse continue tellurique, augmenté des flûtes perchées qui doucement se rétractent, favorise une attention inquiète à un propos emprunt de gravité mais qui promet de nous amener plus loin. On se garde bien d’une proposition musicale immédiatement illustrative qui confinerait vite à l’anecdote. Les phrases changent seulement lorsque l’accumulation des évocations nous ont préparé, avec latence, à des images mentales riches en associations : tel ce basculement très doux vers un moment de « marche » en contrebasse pincée, mâtinée de glockenspiel, dans une harmonie plus paisible, mais en réalité contrite, résignée, comme dans la transhumance ou la mobilisation. Au mot guerre toutefois, on distingue au lointain les saquebutes qui enflent discrètement. Le développement musical n’est donc pas dénué de narratif, mais il tourne autour des mots sans y coller, en y faisant, pour paraphraser l’auteure, écho et contrepoint. Les évocations historiques ou les retours narratifs sont parfois accompagnés d’un dulcitone dont l’enveloppe sonore est electroniquement inversée. Comme le glockenspiel, le dulcitone est un instrument prisé par Christophe Alzetto en tant qu’instrument expressionniste, touchant à l’intime autant à l’inquiet, conciliant le doux et l’incisif, culturellement chargé d’un potentiel de pathétique, favorisant particulièrement le malaise lorsqu’il est employé dans la dissonance. Le compositeur y a fréquemment recours pour traduire l’effet de dissonance cognitive ou l’engourdissement de consciences infantilisées.
La marche de la contrebasse, qui est d’abord celle des troupeaux, s’étire sur l’évocation du temps long, puis sur celle des tâches quotidiennes, dans la souscription à cette idée centrale de la lecture de Giono qui est celle de la confusion et du glissement insensible entre les gestes et les moyens de la guerre et du quotidien, une clé de dépossession, ou de possession, de la volonté des hommes.
La timbale est présente mais discrète, pour l’instant du moins. Si elle peut parfois compléter le grondement tellurique, elle est là moyen furtif de transition du doux grandiose à l’infime banal, dont la simple trivialité est rendue par le basson. La clarinette, jusque là figure de réel et de factuel, et la flûte, ordinairement matière de l’esprit en vie et en mouvement, le rejoignent pour s’écrouler « dans l’affrontement à la nature vivante et dans la frustration des désirs, et les scènes au front, dans la violence des combats, ponctués par les morts, le mutilations volontaires... »… jusqu’à un cri, un décharnement alors que la dissonance, plaintive et glauque est à son comble. Sans s’appesantir toutefois, « les désertions dans la recherche de la survie primitive » sont associées à un brusque éloignement de ce délitement perçant et gémissant, où la clarinette, principe de réalité, devient le dernier chemin, pendant que l’archet rebondit encore et encore, sans force, mais suspendu par le désir de vie et de prolonger son histoire, bien que ne pouvant encore en décider la ligne.
Après l’épuisement ténu, mais apaisé, le bref silence qui s’en suit nous amène à accepter qu’il est bien question d’une expérience intime de l’auteur. Les longues notes détachées, basses, solennelles, dont le rassemblement harmonique et la pondération nous parlent d’observation sans illusion et de conscience des enjeux , nous associent à l’expérience intime de Giono et à sa rationalisation spécifique, qui ont donné naissance à ses « fascinations-répulsions » et au lexique de son imaginaire. « Les cadavres et la putréfaction dans le Hussard sur le toit» sont un peu dramatisés par la timbale et des cordes qui se veulent plus loquaces, mais qui de suite, dans l’évocation de son œuvre, se suspendent et reviennent à la matière et au geste. Ce sont bien les flûtes qui en relaient la possibilité mélodique, alors que Christine Bretonnier-Andreani entreprend son dernier paragraphe sur « la victoire de la vie ». On ose ici les chœurs, d’abord féminins, soutenus ensuite, avec discrétion, par les pupitres masculins, lorsque l’on évoque le grand-père, avec un timbre d’ensemble lointain mêlant majesté et simplicité. On y associe le glockenspiel, cette fois dans son rôle enfantin, pur et lumineux, même si sa signification dérisoire et contradictoire n’est jamais loin. Les étirements harmoniques suivent de près les enjeux d’espérance.
Sur la fin, on détecte un timide hautbois qui sera là plus tard pour développer d’autres enjeux. Il est d’emblée supplanté par le cor, cette fois mélodique, qui reprend les phrases d’introduction pour en confirmer la structure déclarative, entre la paix et l’épuisement, la lucidité et le pessimisme, jusqu’à la suspension finale, non résolutive. Il est soutenu par un chœur masculin plus solennel. Le cor est lui aussi plus solennel. Il pourrait être épique, mais il est simplement conscient de son ampleur. Il transfigure par sa matière la mélodie d’une clarinette attentive pour en faire l’expression d’une considération panoramique des mouvements humains et animaux, des paysages, des flux et des cycles. Sa matité, sa rondeur, son impénétrabilité, nous ramènent au refus d’obéissance, au « pacifisme profond » de Jean Giono, alors que sa forme mélodique insiste. « La pauvreté et la paix » sont une affaire sérieuse et spécifiquement problématique, qui méritent l’inflexion mineure du cor, comme pointant l’une des genèses du mal, avec un discret soutien du chœur masculin. C ‘est pourtant tout de suite le chœur féminin, associé à la pureté, qui vient le relayer et le terminer, pendant que tout au fond, scintille le couperet, jamais effacé, un son métallique
05/12/23 Vous faire croquer
27/11/23 Apéro-Jazz-Débat
Concert du groupe Chestut Foxes le 24 novembre 2023
À l'occasion de l'exposition rétrospective de la peinture de l'artiste plasticien Christophe Alzetto, qui s'est tenu tout le mois de novembre au sein du tiers-lieu Le Maillon fertile à La Ferté-Milon, le groupe de jazz contemporain Chestnut Foxes a inauguré une soirée "Apéro-jazz-débat" consacrée à un débat mené par l'artiste et conférencier en sciences de l'art, sur des thèmes relatifs à l'histoire de l'Art choisis par le public.
Regarder la vidéo directement sur Youtube
15/11/23 Rétrospective
Quelques photos de l'exposition Une forêt de visages, Le Maillon Fertile, La Ferté-Milon.
10/11/23 L'oreille dans le coin(g)
"Mercredi 8 novembre : Christophe Alzetto est un artiste plasticien, performer, compositeur, c'est un artiste protéiforme qui nous explique sa démarche artistique, l'évolution de son œuvre plastique, ses séries de tableaux, ses installations, à travers une exposition au Maillon fertile à laFerté-Milon qui a lieu tout le mois de novembre"
La journaliste Anne-Laure Mantel de Radio-Valois-Multien a interviewé Christophe Alzetto pour son émission L'oreille dans le coin(g) autour de l'exposition retrospective Une forêt de visages, à réécouter en podcast ou bien ici :
09/11/23 Journal L'Union
Article paru dans le journal L'Union le 9 novembre 2023, rédigé par Claude Bousson.
Un artiste multi talents invité au Maillon fertile à La Ferté-Milon
De notre correspondant Claude Bousson, Publié le 9 novembre 2023 à 16h26
Christophe Alzetto présente, dans les locaux du lieu de vie milonais, une rétrospective de ses peintures et dessins jusqu’au 25 novembre.
Le Maillon Fertile organise pour cet automne un événement spécial autour de l’œuvre peinte de l’artiste plasticien Christophe Alzetto. Venu habiter près de la Ferté-Milon, Christophe Alzetto a depuis plus de trente ans multiplié les performances artistiques dans des domaines très divers : la peinture bien sûr mais aussi la photographie, le dessin (le portrait), la musique, la vidéo, la poésie; il a aussi réalisé des scénographies monumentales et des installations interactives surprenantes dans des lieux publics comme à Meaux (que l’on peut découvrir dans une salle de projection). Au Maillon Fertile il a voulu présenter une grande rétrospective de ses peintures (70 tableaux certains de taille gigantesque) y compris les dessins qu’il a gardés de ses premiers tableaux disparus dans un incendie.
Cette exposition s’intitule « Forêt de visages » : deux mots qui résument bien l’univers du peintre. À partir de matériaux les plus divers ( résine, vernis, sable, végétaux, peinture) il réalise « un enchevêtrement hétéroclite » et de ce chaos émerge un visage.
L’exposition sera ouverte au public jusqu’au 30 novembre: les samedis, 4, 11 et 25 Christophe Alzetto sera présent à partir de 14 heures pour expliquer son travail au public pour un moment de passion et de pédagogie à ne pas manquer; l’artiste est aussi professeur formateur et il adore transmettre et expliquer son travail. Après ces visites il réalisera ce qu’il appelle « une performance »; un acte théâtral , chorégraphique, scénique pour créer une situation décalée qui amène le public à la réflexion. En marge de la présentation de tous ces tableaux, seront évoqués quelques autres aspects de son travail, au moyen de projections vidéos et de diffusions sonores par exemple.
L’exposition sera ouverte tous les mercredis et jeudis de 10 à 17 heures, les vendredis 10 et 24 de 10 à 19 heures, les samedis 11 et 25 de 10 à 18 heures et le dimanche 12 de 14 à 18 heures . Enfin une nocturne jusqu’à minuit à ne surtout pas manquer le 24 dans une ambiance onirique avec lumière et fumée...
(L'image est sous-titrée : Il réalise «une performance» ; un acte théâtral , chorégraphique, scénique pour créer une situation décalée.)
05/11/23 Ordonnance
Ordonnance
Christophe Alzetto
Performance participative
Environ 15 min
Le Maillon Fertile, La Ferté-Milon
4 novembre 2023
Cinq jours après l'inauguration de la cité de la langue française à Villers-Cotterêts, l'artiste plasticien Christophe Alzetto livre une performance artistique humoristique et questionnante autour de l'approche nationaliste et classiste de la langue, mêlant références historiques, littéraires, politiques et religieuses en détournant le texte de l'ordonnance de 1539 de François 1er.
Extrait :
« La sociologie la plus alimentaire nous apprend que l’appauvrissement de notre langue est corrélée à l’appauvrissement du petit peuple. Nous devons nous défier d’un tel piège.
La langue française est notre mère. Une élévation du niveau de la langue sera la vague submersion qui emportera évidemment la misère et la pauvreté. Si pauvreté il y a aujourd’hui, c’est parce que les petits enfants de la République ne travaillent pas bien à l’école.
Et, comme le disait si bien Alexandre Dumas : « La maitrise de la langue offre des opportunités remarquables ».
NOUS DEVONS CHÉRIR NOTRE LANGUE. Elle a produit les plus prestigieux auteurs, tel Alexandre Dumas.
Alexandre Dumas était un français pur. Il parlait un français pur. Villers-Cotterêt a Alexandre. La Ferté-Milon a Racine. La Ferté sous-Jouarre a Meulière. Tous des fondements, tous des monuments. Il nous appartient de perpétrer leur souvenir glorieux.
Je dis cela en toute neutralité, car le masculin vaut le neutre, et je suis masculin.
Toutefois, et parce que je veux entendre toutes les sensibilités, je prendrai aujourd’hui un engagement fort : la mère Patrie sera désormais, pour toutes celles et toutes ceux qui le veulent, notre Père Matrie à tous.
… Et à toutes. »
VOIR LA PRÉSENTATION ET LES AVERTISSEMENTS relatifs aux performances présentées durant l'exposition.
29/10/23 Tableau retrouvé
Sans nom
Acrylique sur toile, 27 X 35 cm
Christophe Alzetto, vers 2000
Entre 1995 et 2000, je réalisais une série de toiles de petite taille, à l'huile ou à l'acrylique. De juvéniles tentatives que j'ai fini par réunir sous la dénomination Instants, car mon approche picturale était fort influencée par ma passion pour la photographie argentique : instant décisif, instant prégnant, instant fécond.
La première de ces petites choses consistait en une fragile Composition abstraite, aux allures cubistes. On y trouvait déjà l'intérêt pour l'enchevêtrement et la densité, pour les camaïeus de bruns. Et regardez, l'œil, celui qui constellera les tableaux de ma série Consensus.
Ensuite, Cendre relevait d'un processus de mise à distance du visage, malmené par ses modes de reproduction : sur une cassette VHS domestique, un arrêt sur image saisissait une attitude, dans un brouhaha de pixels. Je prenais cet écran en photo (argentique), reprenait le tirage papier en photo au travers de loupes industrielles, pour obtenir un résultat aux allures fantomatiques ; enfin, j'interprétais à la peinture à l'huile cette image d'image, si lointaine et rendue si intime à la fois. Quelque chose de l'ordre de l'apparition, de l'émergence.
Saisissement, pure invention aux allures de bande dessinée, relevait d'un tout autre protocole, impliquant la coulure, la dilution, un peu de matière grattée dans un lavis épuisé, mais toujours quelque chose de l'ordre de la disparition, entre ce qui s'effondre et ce qui résiste.
Excès était à nouveau le résultat d'un processus d'interprétation photographique, mais se concentrait cette fois sur le geste, pour évoquer un tourbillon de candeur et d'inquiétante inconscience. Une approche un peu expressioniste, aux couleurs plus fauves, pour saisir plus qu'une attitude, un trait de personnalité relevant de l'exubérance expédiant le jugement.
Je pensais que ces quatre occurences était ce qui restait de mes recherches juvéniles. Pourtant, en préparant l'exposition rétrospective Une forêt de visages, quelle surprise de retrouver dans des piles de carton datant de l'incendie de 2015, un petit tableau de cette série dont j'avais complètement oublié l'existence ! On y devine encore le germe de plusieurs de mes obsessions : le visage, la ligne noire, graphique, le camaïeu, la tentative de saisir un état transitoire ou insondable, une tristesse qui dégouline, et plus étonnant, la structure en tiers verticaux ordonnée par la chevelure, qui sera un marqueur important de mes figurations de la fin des années 2000. Cette chevelure déjà méandreuse et proliférante, toute à ordonner l'espace.
J'ai tout oublié du contexte et des processus qui générèrent ce tableau... curieuse amnésie. Mais ce qui le replace indubitablement dans la série Instants est une cocasserie qu'il partage avec elle : sur la tranche, le même rectangle de peinture noire que ses toiles sœurs.
J'avais en effet utilisé un stock de petites toiles de taille égale, à l'époque de mes études d'arts plastiques à l'Université Paris 1, pour réaliser une installation murale évoquant un peu les piles de l'artiste Donald Judd. Leur châssis vissé au mur par la tranche, l'espace-support habituel restant vierge, je peignais seulement la tranche se présentant au spectateur pour former une ligne noire verticale discontinuée par l'espace entre les toiles.
Une époque où malmener le châssis toilé en tant qu'objet, lui déniant son rôle de support, était mon axe de recherche. Un peu plus tard, j'ai fini par récupérer ces toiles pour commencer à peindre plus classiquement. Le tableau retrouvé présente, sur sa tranche, cette incontestable tâche de naissance.
Sans nom est donc un tableau qui n’a jamais été exposé à ce jour, et que l'on pourra découvrir réintégré dans sa série au mois de novembre 2023 à La Ferté-Milon.
11/03/23 Embrace Equity, vernissage
7 mars 2023, Vernissage au Lycée Saint-Laurent La Paix Notre Dame de Lagny-sur-Marne, St Lo Art Gallery, de l'exposition conjointe avec les élèves de 1ere Spécialité Arts plastiques sous la direction de Sabrina Lheureux, intulée Embrace Equity.
24/01/23 Embrace Equity, rencontre
Intervention au Lycée Saint-Laurent La Paix Notre Dame de Lagny-sur-Marne, St Lo Art Gallery. Rencontre-débat, puis préparation d'une exposition conjointe avec les élèves de 1ere Spécialité Arts plastiques sous la direction de Sabrina Lheureux, intulée Embrace Equity.